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KAZAL aux Rencontres de Bamako

Le projet photographique haïtien Kazal, qui retrace la mémoire du massacre perpétré sous la dictature de François Duvalier dans la localité de Kazal il y a de cela 50 ans avait été sélectionné par les commissaires de la 25e édition de la Biennale Africaine de la Photographie – Les Rencontres de Bamako, construite autour du thème « Courants de conscience ».

Le vernissage des expositions qui comptaient 85 photographes du continent et de la diaspora, ainsi que la cérémonie d’ouverture se sont déroulés le 30 novembre 2019 dans la capitale du Mali, réunissant des personnalités de la photographie et des arts visuels du monde entier. Cette année, l’édition était d’importance car pour la première fois organisée par le Ministère de la Culture malienne, contrairement aux éditions précédentes qui étaient organisées par l’Institut Français. Ce changement politique fort est à saluer pour l’avenir des évènements artistiques d’envergure sur le continent, bien qu’il aura pour cette édition symbolique entrainé quelques problèmes inhérents à ces moments délicats que sont les grandes transitions. Faute de moyens, certaines installations n’étaient pas à même de mettre au mieux en valeur le travail des photographes, comme ce fût le cas du projet Kazal. Logé au palais de la culture Amadou Hampate Ba, Kazal a cependant bénéficié d’ un accueil très favorable auprès des visiteurs mais également des professionnels de la photographie présents, impressionnés par la qualité du travail, de la démarche et par le livre édité chez André Frère Éditeurs qui accompagnait l’exposition.

Trois représentants du projet, deux photographes sur six (Edine Célestin, Georges Harry Rouzier) et le directeur artistique (Nicola Lo Calzo) ont pu faire le voyage grâce à l’invitation du festival et au support de l’ambassade de France en Haïti et de FOKAL.

Cette présence était importante non seulement pour marquer une présence haïtienne forte sur la scène de la photographie du continent africain et de sa diaspora, mais aussi pour ouvrir des portes afin que le projet Kazal puisse être accueillis ailleurs dans des festivals ou magazines de par le monde. Les retours du public et des professionnels étaient positifs et des propositions de collaboration, d’expositions et de résidences pour les mois à venir se profilent déjà. Le projet Kazal a également retenu l’attention des critiques du quotidien Le Monde et du magazine Marianne. Le livre vient d’ailleurs d’être retenu dans la sélection des meilleurs livres photos 2019 par le prestigieux Lens Culture.

Au retour de Bamako, le vendredi 6 décembre 2019, l’équipe a été reçue par le Studio Boissière à Montreuil (Paris) pour présenter le projet au public. L’activité a débuté par une projection vidéo du travail puis tour à tour, Georges Harry Rouzier et Edine Célestin ont expliqué leur démarche au fil des questions de Nicola Lo Calzo. Le public était très intéressé par les photographies présentées, qui ont certainement une ambition en commun : celle de rendre visible aux Haïtiens autant qu’au monde entier les mémoires vivantes multiples et contradictoires d’un des événements tragiques majeurs de l’histoire moderne haïtienne : le massacre de Kazal en 1969, sous la dictature de François Duvalier.

Kazal était également présent à Paris au sein de l’évènement Omnibus Circus dirigé par la commissaire Laura Serani.

 

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